Ensuite
il partit en courant. Elle remarqua, après son départ,
que des bargulleans rampaient sur ses plaies. Elle se débrouilla
pour se lever et se traîner jusquau ruisseau dans lequel,
à la fois, elle lava et rafraîchit ses plaies puis rampa,
épuisée, vers son abri.
Piggie
Billah, une vieille femme, passa par là. Elle vit flotter sur
leau quelques-unes de ses larves préférées.
« Comment
mes bargulleans ont fait pour arriver jusquici ? »
demanda-t-elle.
Elle
en ramassa quelques-unes puis alla au Noongah.
« Qui
a bien pu écorcher mon arbre ? »
Elle
regarda autour delle, retourna au ruisseau et le remonta jusquà
ce quelle arrive à labri de la femme blessée.
En la voyant, elle dit « Myjerh ! Que sest-il
passé ? »
« Mon
mari a failli me tuer. Ce nétait pas son intention. Il
est parti chercher mon père et ma mère pour quils
me voient avant que je meure. »
Tu
ne mourras pas. Je vais te remettre sur pieds. »
Piggie
Billah sapprocha delle et chanta une incantation de guérison
tout en maintenant les seins blessés. Puis elle dit : « ça
va aller. »
Immédiatement,
la fille se sentit mieux ; la douleur était partie ;
elle se sentit très vite comme sil ny avait jamais
eu daccident ; elle était vraiment bien. Mais en même
temps elle fut prise de panique car elle se doutait bien que la vieille
femme était une grande sorcière wirreenum.
« Reste
ici, lui dit Piggie Billah, je vais chercher mon conebee (sac) et je
reviens pour prendre soin de toi. »