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Quelques sites sur les mayas

Les Mayas

Parmi les grandes civilisations qui se développèrent sur le continent américain avant l’arrivée des conquistadores, la plus brillante fut certainement celle des Mayas.

Les réalisations culturelles (architecture, sculpture, etc.) de ce peuple s’étendent sur une période allant du tout début de notre ère jusqu’au début du XVIe siècle.

De nos jours les descendants des Mayas sont encore environ deux millions, vivant sur un territoire comprenant le sud du Mexique, le Guatemala, le Belize, le nord du Honduras et du San Salvador.

1. Des cités dans la jungle

Un des traits les plus remarquables de la civilisation maya est d’avoir réussi, dans un style architectural original, à bâtir des villes de plusieurs dizaines de milliers d’habitants en pleine jungle tropicale.

Les plus importantes cités de la période classique (250 à 900 après J.-C.), sont Tikal et El Mirador dans lesquelles des pyramides atteignent 70 mètres de hauteur, dépassant la cime des arbres de la forêt.

Les autres villes importantes de cette époque sont Palenque, Copán, Tonina, Bonampak.

Après un déclin encore inexpliqué de la civilisation de la période classique (jusqu’à 900 après J.-C.), les Mayas abandonnèrent la forêt pour fonder, sous l’influence des Toltèques venus du Nord, une nouvelle civilisation.

Celle-ci s’implanta essentiellement sur la presqu’île du Yucatan au Mexique. On peut citer Chichen Itza et Uxmal comme villes principales de cette période.

 

 

2. La science maya

2.1. Astronomie

Les Mayas, comme les autres peuples précolombiens, étaient très intrigués par les phénomènes célestes et tout particulièrement par le mouvement des astres : le soleil, la lune et aussi la planète Vénus qui est très visible sous ces latitudes.

Ils dressèrent des tables très précises des positions de ces astres.

 

2.2. Mathématique

Le système de calcul était basé sur 20 et non sur 10 comme chez nous. En effet, l’homme a 20 doigts, mains et pieds compris. Le chiffre 20 était synonyme du mot « homme ».

Les Mayas n’utilisaient que trois symboles pour représenter les chiffres : un point pour l’unité, une barre pour cinq et un coquillage stylisé pour le zéro.

L’utilisation du zéro fut adopté beaucoup plus tardivement sur le vieux continent.

En disposant ces symboles de bas en haut (ou de droite à gauche) on peut représenter n’importe quel nombre.

 

2.3. Calendrier

Les connaissances astronomiques et mathématiques acquises, les Mayas développèrent un système de calendrier très complexe plus précis que notre calendrier grégorien (adopté en 1582).

2.4. Écriture

Toutes les connaissances pouvaient être transcrites sur papier par l’intermédiaire d’une écriture qui reste aujourd’hui encore bien mystérieuse.

Cette écriture est à la fois idéographique (symboles exprimant une idée) et phonétique (symboles représentant des sons). Nous ne disposons malheureusement d’aucun document permettant une comparaison comme la pierre de Rosette pour l’écriture des anciens égyptiens.

Les livres mayas, en papier d’écorce, – dont ce livre a adopté la présentation en accordéon – sont appelés codex.

Il ne reste que quatre codex mayas qui portent le nom de celui qui l’a découvert ou celui de la ville où il est déposé : le codex de Madrid ou codex Tro-Cortesiano, le codex de Paris ou codex Pérez, le codex de Dresde et le codex de New-York ou codex Grolier.

 

 

3. Les dieux et les hommes

Les Mayas avaient une conception très hiérarchique de leur place dans ce monde : un dieu créateur des dieux, eux-mêmes créateurs des hommes et de l’univers. L’univers était divisé en plusieurs niveaux ; chaque niveau avait ses forêts, ses habitants, son ciel.

Les cieux étaient habités par Hach Äk Yum, notre vrai père, créateur des hommes et des cieux.

Le monde souterrain abritait Su Kun Yum, le frère aîné de notre père. C’est là que séjournait l’âme des morts.

 

La marche du soleil.

Chaque soir le soleil se couche à l’Ouest. Il est récupéré par Su Kun Yum qui le garde chez lui pour qu’il se repose. Le matin il le ramène au pied du pilier Est ; c’est l’aube d’un nouveau jour.

C’est grâce à Su Kun Yum que celui qui nous chauffe et nous éclaire revient tous les matins, jusqu’à ce que les quatre piliers – les piliers des points cardinaux – qui soutiennent la terre ne se rompent par l’usure du temps et ne produisent ainsi la fin du monde.

 

Quelques dieux mayas :

Ah Puch, dieu de la mort ;

Chac, dieu de la pluie ;

Yum Kaax, jeune dieu du maïs ;

Xaman Ek, dieu de létoile polaire.

 

 

4. Bibliographie

• Baudez Claude et Picasso Sydney, Les cités perdues des mayas, Découvertes Gallimard, Paris, 1987.

• Boremanse Didier, Contes et mythologie des indiens Lacandons, contribution à l’étude de la tradition orale maya., Connaissance des hommes, l’Harmattan, Paris, 1986.

• Burgos Elisabeth, Moi, Rigoberta Menchú, Une vie une voix, la révolution au Guatemala, Collection Témoins, Gallimard, 1983.

• Catherwood Frederick, Les cités mayas, un monde perdu et retrouvé, 1844, Bibliothèque de l’Image, Paris, 1993.

• Coe Michael D., Les Mayas, mille ans de splendeur d’un peuple., Collection civilisations, Armand Colin, Paris, 1987.

• Gates William, An outline dictionary of maya glyphs,Dover publications, Inc., New York, 1978.

• Gendrop Paul, Les Mayas, Que sais-je ?, Presses Universitaires de France, Paris, 1978.

• Kanellis Judit, Ancient maya message : Dresden Codex, the most important pre-hispanic document., CAISA, Guatemala, 1981.

• Les prophéties du Chilam Balam, version de J. M. G. Le Clézio, Gallimard, Paris, 1976.

• Pop Wuh, Le livre des événements, version de Adrián I. Chávez, Édition Gallimard, Paris, 1978.

• Salmoral Manuel Lucena, La América precolombina., Biblioteca básica de historia, ANAYA, Madrid, 1990.

• Sten Maria, Las extraordinarias historias de los codices mexicanos., Contrapuntos, Joaquín Mortiz, México, 1990.

• Stierlin Henri, Maya, Architecture universelle, Office du Livre, Paris, 1964.